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Résidence d’artistes : OPJ CYGANEK / JULIE POULAIN

12/09/2016/08:00 - 14/10/2016/17:00

L’école d’art du Calaisis et l’École supérieure d’art du Nord Pas-de-Calais Dunkerque-Tourcoing, ont signé une convention de partenariat leur permettant de mettre en commun compétences, expériences et ressources. C’est dans ce cadre qu’une résidence, conçue comme un « Parcours d’accompagnement professionnel », se déroulera à l’école d’art du Calaisis du 12 septembre au 14 octobre 2016 et du 14 novembre au 16 décembre 2016.

Cette résidence, qui bénéficie du soutien financier de la Communauté d’Agglomération du Calaisis et du Conseil Départemental du Pas-de-Calais, a donné lieu à appel à candidatures. Une quarantaine de projets ont ainsi été proposés à une commission artistique qui a finalement choisi les deux artistes qui seront présents à l’école d’art durant deux mois.

OPJ Cyganek et Julie Poulain forment un collectif qui travaille sur le corps, le geste, le face à face. L’espace dans lequel ils réalisent leurs performances joue le rôle d’un décor. « C’est un contexte et un environnement particulier que nous souhaitons trouver à l’école d’art du Calaisis pour, comme à notre habitude, réorienter notre travail par de nouvelles influences. Nous travaillerons ainsi en réaction à notre découverte du lieu, de l’atelier, des artistes et du territoire dans sa globalité. »

 

« Être deux, l’un face à l’autre et nous face aux autres, est le point de départ de notre démarche.

Nous explorons cette frontalité, son ambiguïté entre partage et défense, entre désir d’être ensemble et affirmation de notre individualité.

Ces architectures tendues de l’altérité, nous les pointons du doigt pour mieux les analyser et les réinterpréter. En dépassant les identités et en subvertissant les conventions, nous proposons de nouvelles configurations, de nouveaux imaginaires sociaux et identitaires.

Nous intervenons dans des lieux et des domaines référencés, très codés, tel que le sport, le milieu professionnel ou le couple.

Aux travers d’installations et de performances, nous prélevons un geste, une attitude identifiable, qui se retrouve mis en scène. Ce protocole transforme ce geste en un cérémonial.

Dans nos pièces, nous nous retrouvons toujours dans des situations d’inconfort, où nous ne maîtrisons pas l’issue de l’action. C’est une réflexion sur les postures attendues dans des cadres particuliers qui est menée. Nous ne recherchons pas la maîtrise, au contraire, c’est la faiblesse et la maladresse que nous convoquons. Ainsi des dispositifs instables, ridicules ou menaçants qui cherchent à trahir les positions de forces sont mis en place.

En créant des situations plus ou moins cocasses, une tension s’installe entre nous et avec le public. Dans ces cadres tragi-comiques, l’invitation devient piège et le hasard s’invite pour laisser place à l’incertitude de la chute. »

 

OPJ Cyganek + Julie Poulain

 

Pour retrouver plus d’informations sur les deux artistes, rendez-vous sur leur site internet : www.cyganeketpoulain.com

 

 

performance, 10min env. cf: https://vimeo.com/125373036 Nous invitons le public à regarder un jeu, un face à face. Dans la troisième version (2013), la performance se déroule sur un terrain marqué au sol. Les accessoires du jeu sont accrochés au mur et la performance débute sur une musique extraite de la série Twin Peaks, The Jame’s Song. La scène finale est toujours la même. Olivier glisse un oeuf dans sa bouche, Julie s’équipe d’une raquette de tennis. Nous nous retournons vers le public qui prend alors la place de l’adversaire. En un bref flash, l’œuf tombe, Julie fait un coup droit, et une nuée de paillettes s’échappe de sa coquille.
performance, 10min env.
cf: https://vimeo.com/125373036
Nous invitons le public à regarder un jeu, un face à face.
Dans la troisième version (2013), la performance se déroule sur un terrain marqué au sol.
Les accessoires du jeu sont accrochés au mur et la performance débute sur une musique extraite de la série Twin Peaks, The Jame’s Song.
La scène finale est toujours la même. Olivier glisse un oeuf dans sa bouche, Julie s’équipe d’une raquette de tennis. Nous nous retournons vers le public qui prend alors la place de l’adversaire. En un bref flash, l’œuf tombe, Julie fait un coup droit, et une nuée de paillettes s’échappe de sa coquille.

 

 

NOTE D’INTENTION

 

Dans notre travail, nous mettons en place des actions qui nous permettent d’être avec (ou contre) l’autre. Celles-ci prennent à chaque fois forme dans un contexte particulier, qui les façonne. Ainsi l’espace dans lequel nous réalisons nos performances joue le rôle d’un décor, source de sens et d’interaction avec le public.

Le projet que nous souhaitons proposer consiste en un tournage, celui d’une série de performances réalisées de façon quotidienne durant notre séjour. Ces performances auront pour cadre et contexte l’environnement de l’école. Elles placeront notre rencontre avec ce lieu et avec la commune de Calais au centre de l’écriture de nos actions.

Nous envisagerons ce territoire non pas seulement comme un espace géographique délimité, mais comme le support d’un ensemble d’arrangements et d’organisations des altérités qui constitue ce lieu. Partant du constat que nous n’occupons pas un espace juste par une position, mais que le lieu nous affecte et que nous l’affectons en retour, notre projet sera de donner une nouvelle forme à notre travail en l’inscrivant sur ce territoire et dans l’école.

Au-delà de la rencontre avec des espaces et des identités, ce sont de nouvelles références, de nouveaux gestes et de nouvelles postures que nous souhaitons convoquer.

En effet, le point de départ de nos pièces est toujours un geste. Ce geste, nous le décortiquons, l’analysons et le décontextualisons pour nous l’approprier.

Nous sommes à la recherche d’un lieu et d’un temps pour écrire de nouvelles performances. C’est un contexte et un environnement particulier que nous souhaitons trouver à l’école du Calaisis, pour comme à notre habitude réorienter notre travail par de nouvelles influences.

Nous travaillerons ainsi en réaction à notre découverte du lieu, de l’atelier, des artistes et du territoire dans sa globalité. Nous travaillons autour des dispositifs de prise de parole, et depuis plusieurs mois nous nous concentrons autour de celle de l’enseignement et de l’apprentissage. Une parole qui convoque un geste, qui transmet un savoir-faire. Nous cherchons à mettre en tension les rapports de forces et les enjeux identitaires, mis en place dans ces contextes en brouillant toutes questions de légitimités et d’efficacités.

Après une résidence de trois mois au lycée agricole du Chesnoy, cette recherche se tourne maintenant vers la pratique amateur. L’amateur nomme à la fois celui qui est passionné : le connaisseur ; comme celui qui est non professionnel : le non qualifié. En nous intéressant à l’amateur, nous nous écartons des réflexions usuelles qui entourent l’exercice d’un savoir-faire, notamment des questions de production et de compétence.

Libérée des conventions que porte le statut professionnel, la relation à l’activité pratiquée est affective et est propre à chacun. Diriger notre recherche sur la pratique amateur est un moyen pour nous de mettre en avant cette relation autre au geste, à une autre façon de l’appréhender et de le partager. Dans la pratique amateur l’échec n’existe pas en soi. La pratique se concentre sur le faire et l’expérience.

En nous intéressant à la différence entre amateurisme et professionnalisme, nous questionnons aussi ce qu’est le travail et la formation d’un artiste.

En tant qu’artistes partageant un travail à deux, nous aimons inscrire notre recherche dans des contextes de partages et de rencontres.

Par sa particularité de proposer différents rapports et appréhensions à une pratique artistique, l’école d’art du Calaisis est pour nous l’espace propice au développement de notre recherche.

 

Excentricités VI, 2015, Musée des Beaux Arts, Besançon Des vis, 2014 performance, 10min env. cf: https://vimeo.com/125369001 Nous sommes assis face à face sur deux tabourets. Chacun notre tour, nous dévissons les 8 vis qui assemblent le tabouret de l’autre. Une fois toutes les vis tombées, nous nous levons et partons.
Excentricités VI, 2015, Musée des Beaux Arts, Besançon
Des vis, 2014
performance, 10min env.
cf: https://vimeo.com/125369001
Nous sommes assis face à face sur deux tabourets. Chacun notre tour, nous dévissons les 8 vis qui assemblent le tabouret de l’autre. Une fois toutes les vis tombées, nous nous levons et partons.

 

 

BIO

 

Pour en savoir plus sur le parcours d’OPJ Cyganek et Julie Poulain, cliquez ici

Détails

Début :
12/09/2016/08:00
Fin :
14/10/2016/17:00
Catégorie d’Évènement:

Organisateur

Téléphone :
03 21 19 56 60

Lieu

Ecole d’Art Le Concept
15/21 Boulevard Jacquard
Calais, 62100 France
+ Google Map
Téléphone :
03 21 19 56 60