Grégory Grincourt vit à Calais. En 2002 il est diplômé du DNSEP de l’École des Beaux Arts de Dunkerque. Ses œuvres sont présentées lors de nombreuses expositions, en autres : en 2009 au 104 (Paris), en 2010 lors du 55ème salon international d’art contemporain de Montrouge (Paris), mais aussi au Festival international Bains numériques (Enghien-les-bains). En 2019, l’artiste expose ses travaux lors du World street design festival (Lille). Cette même année, il participe également au programme de résidences Regards d’artistes sur l’Urbanisme. Grégory Grincourt est artiste associé au Groupe A – Coopérative Culturelle. Il monte les expositions « Future primitive » en 2021 à Roubaix et « Autochtune » en 2024 à Villeneuve d’Asq.
Sa dernière exposition » Véhicules » sera présenté à l’école d’Art à partir de ce mois de novembre.
« Les fondements de ma production artistique se font sur les influences de la culture populaire et de l’inconscient collectif. C’est une recherche qui passe par l’appropriation d’éléments existants que j’assemble, détourne et
modifie. C’est un mélange de bricolage et de design industriel, de high-tech et de bouts de ficelle. C’est à la fois rhizomique et cybernétique. J’essaie de provoquer par la dérision, un décalage, un dérèglement du quotidien qui se transformerait en extraordinaire factice, en étrangement inquiétant. C’est du collage. J’assemble et mixe des histoires, des genres et des systèmes. Esthétique et design, bibelots et sculptures, kitsch et sacré, séduction et répulsion, réalité et
science-fiction. L’élément déclencheur de chaque pièce est issu d’un contexte local et/ou global ce qui me pousse naturellement à apporter un engagement écologique a mes productions tant par la thématique que par l’utilisation de matériaux que je recycle, issus la plupart du temps de déchetteries ou de casses de voitures. Je manipule depuis plusieurs années les notions de fonctionnalité, d’anti- fonctionnalité, de fonctionnalité détournée qu’un objet peut avoir.
Lors d’une résidence en 2002 au Mali. J’ai eu l’occasion de participer à un mode de vie ou les rites et cérémonies sacrificielles font partie intégrante de la vie de tous les jours. Mes questionnements sur la sculpture, le design et la fonctionnalité des objets m’ont amenés à m’intéresser à la transmutation de la réalité et à la fonctionnalité invisible et différée que peuvent avoir les objets de représentation divine dans les rituels que l’on retrouve au quotidien dans de nombreuses cultures. Ils ont une fonction précise, ils sont donc fonctionnels et utilitaires, ils deviennent des dispositifs, des outils, des objets de pouvoir et de contre-pouvoir et sont la clef du monde invisible des dieux, des esprits et des fantômes. Je m’inspire donc de l’animisme et des transpositions de pouvoirs qu’il peut y avoir dans les minéraux, les végétaux, les animaux et dans les artefacts, issus de la surconsommation pour représenter et figurer l’invisible sous la forme de sculptures que je qualifie de protectrices. Ces sculptures sont des hybrides de tradition et modernité qui dénoncent le consumérisme et ses conséquences tout en étant sensées nous en protéger. » (Grégory Grincourt)
> Exposition visible en accès libre du du 8 novembre au 19 décembre 2024 du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 19h (vernissage le jeudi 7 novembre avec présence de l’artiste à 18h)
Pour télécharger le dossier de presse de l’artiste > Dossier de presse – Gregory Grincourt