La rencontre publique qui était organisée à l’école d’art le mardi 13 décembre avec Frédéric Lefever, le photographe à qui l’on doit l’exposition Frontons, était l’occasion pour l’artiste d’expliquer au public ce choix des murs de pelote basque. « C’est un objet patrimonial qui n’est pas classé. Chaque village du pays basque possède son fronton et ils sont tous différents. Ces murs occupent une place centrale dans la communauté et dans la vie sociale. C’est un endroit où les gens se rencontrent, un lieu presque aussi important que l’hôtel de ville et l’église. Chaque fronton est le portrait d’une communauté, c’est le passé du village mais aussi son avenir. Ma sélection, c’est mon classement au patrimoine. » De ses trois mois de pérégrination dans le Sud-ouest il est revenu avec 350 clichés tous pris de la même façon. « Il y a 20 ans, j’ai décidé d’arrêter de choisir des cadrages et de ne prendre que des vues frontales. J’affronte les surfaces. C’est ça qui m’a mené aux frontons. Ce qui m’intéresse c’est d’affronter l’architecture. Ces murs qui sont dressés ne servent qu’à jouer, ils ne séparent même pas ceux qui jouent. Dans un monde qui construit des murs, des frontières, j’ai trouvé ça intéressant. Je voulais montrer ces murs comme des sculptures. »